Mustafa et sa famille ont voyag ťrs̈ longtemps avant d'arriver dans leur nouveau pays. Certains soirs, le jeune garȯn revoit sa terre natale dans des songes remplis de fumě, de feu et de grands bruits, qui le laissent complẗement dšorient.̌ Heureusement, sa maman est l p̉our le serrer dans ses bras et l'aider s̉e recentrer en sortant avec lui observer la Lune, qui est tout f̉ait la mm̊e que celle de leur ancien pays. Puis, au matin, c'est avec un regard plein d'enthousiasme que Mustafa embrasse les paysages verdoyants qui s'offrent l̉ui en marchant jusqu'au parc. Quel bonheur d'observer les oiseaux qui sautent de branche en branche, de respirer le parfum frais de l'air, de s'attarder devant les fleurs qui lui rappellent les tasses t̉h ďe sa grand-mr̈e ou de collectionner les cailloux mouchetš, feuilles en forme de coeur et autres tršors qui se trouvent sur sa route! Jour aprs̈ jour, le hřos observe par ailleurs les gens qui fourmillent autour de lui: la fillette qui promn̈e son chat, la vieille dame qui nourrit les pigeons, l'accordǒniste dont la musique serpente comme un ruisseau entre les arbres. Mais, personne ne semble le voir et la barrir̈e de la langue semble infranchissable. Jusqu'au jour o,̮ d'un petit signe de la main, la fille-au-chat lui prouve qu'il n'est pas devenu invisible et ťablit un contact qui pose les bases d'une belle amiti.̌.. [SDM]

Un album o l̮'on retrouve la sensibilit ět la pošie incomparables de l'auteure et illustratrice maintes fois primě, qui donne ici v̉oir le monde t̉ravers les yeux d'un jeune rf̌ugi ěn qut̊e de nouveaux repr̈es. De page en page, l'enfant apprivoise son nouvel environnement tout en ťablissant des paralll̈es avec son pays d'origine, dont il garde des souvenirs m̌otivement chargš, qu'ils soient doux ou terrifiants. La quiťude, les rires d'enfants et la nature verdoyante, qui se pare de couleurs flamboyantes l̉'arrivě de l'automne, prennent peu p̉eu le pas sur les arbres squelettiques, la fumě et les flammes fřoces v̌oquš de manir̈e furtive par le biais de rv̊es, de dessins dans le sable et de comparaisons, tous rapidement effacš par des cĺins et des images plus rassurantes. Le hřos trouve par ailleurs un grand rčonfort dans certaines choses immuables (telles la lune ou les fourmis), qui lui permettent d'ťablir un pont rassurant entre l'avant et l'aprs̈. La pošie, la douceur et l'ľǧance du texte sont subliměs par des aquarelles lumineuses, finement rehaussěs au pastel, donnant r̉etrouver l'univers fantaisiste, tendre et gňřeux de Marie-Louise Gay. Musique, fleurs, enfants db̌ordants de vie et petites bt̊es s'y ct̥oient dans un immense parc en bordure de la ville, petit coin de pays lumineux et chaleureux o č̮losent les bases d'une amiti ťranscendant les diffřences et la barrir̈e de la langue. Un album poignant et porteur d'espoir, qui invite l̉'ouverture l̉'autre et s'avr̈e un outil extrm̊ement prčieux pour aborder l'intǧration des familles rf̌ugiěs avec les plus petits. [SDM]